Le parcours classique du jeune fleuriste consiste, après obtention du CAP ou du BP, a entrer comme salarié dans un magasin indépendant, un rayon spécialisé d’hypermarché ou une jardinerie. Mais une grande majorité n’a plus qu’une idée au bout de quelques années : devenir fleuriste à son compte. D’abord parce que le salaire d’un employé est relativement bas et aussi pour pouvoir laisser libre cours à sa créativité qui est parfois un peu bridée sous l’égide d’un patron.
Ouvrir une boutique indépendante
Avant d’opter pour le genre de boutique que l’on souhaite ouvrir, il faut bien connaître les trois grandes catégories de services floraux existants.
- Les grossistes : son rôle consiste à approvisionner les fleuristes en fleurs fraîches ; outre une très bonne connaissance du secteur, cette catégorie demande des moyens financiers plutôt importants.
- Les fleuristes : ils sont la vitrine du domaine floral et peuvent être généralistes ou se spécialiser, comme par exemple dans les compositions florales pour mariage.
- Les fournisseurs d’accessoires : ils ne sont pas en contact direct avec les fleurs mais fournissent les fleuristes en accessoires floraux, tant pour la présentation que pour la vente.
1) La législation
Aux termes de la loi, aucun diplôme n’est obligatoire pour ouvrir une boutique de fleuriste. Mais savoir acheter, entretenir et vendre un produit dont on ignore tout semble assez utopique (hormis à avoir un employé qui soit, lui, un spécialiste de la chose). Il est donc judicieux de s’orienter au préalable vers un CAP ou un Brevet Professionnel fleuriste ou, au minimum, de suivre une formation fleuriste pour adultes.
Il n’existe que deux contraintes pour se lancer dans la profession de fleuriste indépendant, le fleuriste possédant à la fois le statut de commerçant et celui d’artisan :
- inscription au registre du commerce ;
- inscription à la Chambre des Métiers.
Parallèlement, il doit effectuer une déclaration aux services des impôts, s’immatriculer au régime social des intépendants (RSI) et faire une déclaration de première embauche à l’inspection du travail et à l’Ursssaf s’il emploie un ou des salariés.
2) Le local sur le plan réglementaire
Il doit répondre aux normes de sécurité relatives aux établissements recevant du public, respecter les règles de la tranquillité du voisinage selon le décret 95-408 du 18 avril 1995 et respecter les normes d’hygiène des locaux réglementé par l’rrêté du 9 mi 1995.
La législation impose les normes suivantes concernant le local :
- la surface d’exposition doit être comprise entre 25 et 60 m2 ;
- l’atelier de préparation ne doit pas présenter une surface inférieure à 20 m2 ;
- la présence d’un comptoir de vente est obligatoire ;
- concernant la chambre climatique et le camion réfrigéré, le taux d’humidité doit être de 95% et la température comprise entre 15 et 20%.
Au vu de ces obligations, l’investissement financier doit être soigneusement considéré avant la prise de décision définitive.
3) Le local sur le plan pratique
Son emplacement est primordial ; doivent être pris en compte la facilité d’accès, la possibilité de stationnement, le passage client et la qualité du voisinage.
La qualité de l’éclairage est très importante pour la mise en valeur des fleurs ; de même celles-ci doivent-elles protégées de la chaleur du soleil par des stores filtrants.
Au-delà de l’obligation légale, la présence de la chambre climatique offre un gros avantage : la fraîcheur des produits est prolongée sur plusieurs jours et avec le regroupement des achats les pertes peuvent ainsi être ramenées à moins de 3%.
Ouvrir une boutique franchisée
L’apparition des franchises a permis une grande évolution du marché floral ces dernières années ; elles ont contribué à augmenter l’offre grâce aux plantes vertes, aux plantes en pots et aux plantes exotiques. Les importations mondialisées permettent leur présence ainsi que celle de certaines fleurs tout au long de l’année.
Dans le cadre d’une franchise, aucun diplôme ni aucune expérience ne sont exigés : la formation s’effectue en interne. Le fleuriste bénéficie en outre d’un accompagnement depuis la recherche du local jusqu’après l’ouverture de la boutique.
La boutique franchisée offre des avantages non négligeables pour ceux qui cherchent comment devenir fleuriste, à commencer par l’investissement financier bien moindre que dans le cas d’un fleuriste indépendant. La franchise permet également de profiter des achats à moindre coût sur les accessoires et sur l’approvisionnement.
Plusieurs critères sont à prendre en compte pour faire le choix de la bonne franchise. Il faut avant tout s’assurer qu’elle offre :
- une bonne puissance d’achat ;
- une logistique solide ;
- des fleurs peu coûteuses à l’achat au quotidien ;
- des formations tout au long de l’activité pour se maintenir au courant des nouveautés.
Certaines franchises sont moins exigeantes que d’autres au niveau de la surface et se satisfont des 20 m2 minimum requis par la législation. Si les conditions financières sont sensiblement équivalentes d’une franchise à l’autre, il vous reviendra d’en sélectionner une en fonction de son implantation actuelle et de ses projets de développement futur.